Sinistralité due aux catastrophes naturelles
1. Coût des sinistres liés aux catastrophes naturelles
Le coût total des sinistres liés aux catastrophes naturelles, hors véhicules, est estimé à 56,6 milliards d’euros. La sinistralité moyenne annuelle depuis 1982 s’élève à 1 349 millions d’euros, avec des variations importantes d’une année à l’autre.
2010 : Marquée par les inondations, notamment celles liées à la tempête Xynthia.
2023 : Estimation de sinistralité entre 1 700 et 2 200 millions d’euros, marquée par des inondations notables dans le Nord et le Pas de Calais ainsi que par le séisme de La Laigne.
2022 : Exceptionnellement élevée, avec une sinistralité estimée entre 3 500 et 4 100 millions d’euros, dominée par la sécheresse qui représente plus de 90 % des coûts.
2017 : Cyclone Irma et une sécheresse majeure, avec des dommages dépassant 2,5 milliards d’euros.
2011 : Principalement affectée par la sécheresse et des inondations dans le sud de la France.
2. Sinistralité globale et répartition par péril
Les inondations ont causé 27,8 milliards d’euros de dommages assurés (49 %), avec un coût moyen annuel de 662 millions d’euros.
La sécheresse a généré 23,9 milliards d’euros de sinistralité cumulée (42 %), soit 682 millions d’euros par an de 1989 à 2023. La sinistralité cumulée pour les autres périls est de 4,9 milliards d’euros (9 %), représentant en moyenne 118 millions d’euros par an.
La forte sinistralité liée à la sécheresse depuis 2016, et en particulier en 2022 et en 2018 fait augmenter fortement la part de la sécheresse dans la sinistralité globale. La sécheresse pèse désormais pour 54% de la sinistralité Non Auto cumulée sur les dix dernières années, contre 31% pour les inondations.
Les vents cycloniques représentent 5 % de la sinistralité globale, contre 2 % pour les séismes. La sinistralité cumulée relative à ces périls est de 4,9 milliards d’euros, avec 33 % des événements en Métropole et 67 % en Outre-mer.
3. Répartition des « autres périls »
La charge afférente aux vents cycloniques est de 78 % delà sinistralité globale dans l’outre-mer, contre 14 % pour les inondations, 5 % pour les séismes et 3 % pour les mouvements de terrain.
4. Part de CCR dans la prise en charge de la sinistralité
En moyenne, CCR a pris en charge 51 % de la sinistralité Cat Nat de 1982 à 2023. La part de CCR est souvent supérieure à 50 % pour les années fortement sinistrées : 54 % en 2003, 68 % en 2017, et 56 % en 2022.
5. Bilan des principaux événements et leurs impacts
La sécheresse 2022 est l’événement le plus coûteux pour le régime Cat Nat, suivi du cyclone IRMA en 2017, et de la sécheresse 2018. Sur la période 1989-2023, CCR a recensé 212 événements notables couverts par le régime Cat Nat.
6. Évolution du nombre de sinistres
Depuis 1982, environ 3,5 millions de sinistres ont été indemnisés par le régime des catastrophes naturelles.
Au titre des inondations, 2,4 millions de sinistres ont été indemnisés, tandis que ce nombre dépasse le million pour le péril sécheresse. En moyenne, le régime des catastrophes naturelles indemnise 57 000 sinistres hors sécheresse par an, et 30 000 sinistres relatifs au péril sécheresse.
Nombre de sinistres indemnisés, hors véhicules terrestres à moteur.
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