Détail

Cet événement a touché plusieurs départements de la moitié nord du pays. Cependant, les précipitations se sont majoritairement concentrées sur l’Alsace et la Lorraine. Il est tombé en 48 heures, de 80 à 100 millimètres sur l’Alsace et la Lorraine, et de 50 à 80 millimètres sur la Champagne, l´Île-de-France, le Centre et la Franche-Comté.

L’épisode pluvieux du 24 au 26 février sur les Nied (Nied Française et Nied Allemande, qui en se rejoignant forme la Nied Réunie), a engendré une des crues les plus importantes connues en Lorraine.

Les hauteurs de précipitations enregistrées étaient très élevées (150% des normales de février).

Le 24 février, les cumuls de pluie ont atteint 23,5 millimètres à Faulquemont (57) et dépassé les 65 millimètres sur l’ensemble de l’épisode.

L’eau précipitée n’a pas pu s’infiltrer correctement car les sols locaux sont de nature plutôt imperméable. De plus, les précipitations des jours précédents ont saturé les sols, et les températures faibles du mois de février n’ont pas permis au sol de dégeler. Ainsi, l’eau ruisselle et génère des inondations importantes.

La montée des eaux sur les Nied débute le 25 février et finit le 3 mars. La réactivité du bassin versant est favorisée par un réseau hydrographique dense. Heureusement, la propagation de la crue est lente, et sa période de retour calculée est de l’ordre du vicennal (20 ans) à Bouzonville (57) sur la Nied Réunie.

En revanche, les périodes de retour de l’évènement augmentent de l’amont vers l’aval pour la rivière la Sarre, affluent important de la Moselle : de 5 à 10 ans à Sarrebourg (57), et supérieures à 20 ans dès Sarralbe (57). A noter que d’autres cours d’eau ont également débordé, comme la Roselle, la Sauer et la Lauter.