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Etude sur les conséquences du changement climatique sur le coût des catastrophes naturelles en France à horizon 2050 | 2023
Cette étude réalisée par CCR en partenariat avec Météo-France a pour objectif d’estimer l’évolution des dommages assurés due au changement climatique sur le territoire français. Cette analyse se concentre sur les principaux périls du régime Cat Nat : inondations par ruissellement et débordement, submersion marine, sécheresse géotechnique. Les deux autres périls majeurs relevant du régime (séismes et cyclones) sont intégrés pour disposer d’une vision multi-péril.
L’étude repose sur deux scénarios d’émissions de gaz à effet de serre définis par le GIEC. Le premier, RCP 4.5, prévoit une augmentation modérée des émissions, suivie d’un plafonnement puis d’une diminution au cours du 21ème siècle. Il peut être considéré comme un scénario médian. Le second, RCP 8.5, correspond à un scénario à fortes émissions de gaz à effet de serre tout au long du 21ème siècle. Il est retenu afin d’estimer une borne supérieure de l’évolution des dommages assurés à l’horizon 2050.
Les résultats combinent la chaîne de modélisation élaborée chez CCR avec une méthodologie innovante de simulations climatiques effectuée par Météo-France : la simulation dite « climat constant ». L’association de ces deux expertises permet de construire une chaîne de modélisation robuste allant de la simulation de l’aléa jusqu’à l’évaluation des dommages assurés à horizon futur.

Les 6 points clés
Ce qu’il faut retenir …
Les scénarios RCP 8.5 et RCP 4.5 du GIEC sont utilisés pour estimer l’augmentation de la sinistralité due au climat à horizon 2050, qui pourrait varier entre 27 % et 62 % du simple fait du changement climatique et pourrait atteindre entre 47 % et 85 % en considérant l’évolution de la vulnérabilité.
Depuis 2000, la sinistralité liée à la sécheresse géotechnique a augmenté de 23 % à cause du changement climatique, et les effets des réformes récentes contribueraient à une augmentation totale de la sinistralité sécheresse de 56 %.
Ces résultats soulignent l’importance de continuer les efforts de prévention et d’adaptation, notamment face aux risques d’inondations et de sécheresse sur les bâtiments.
Il est proposé d’ajuster les critères de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle et d’envisager un recours accru au marché privé pour les événements fréquents, mais également un réajustement du financement du régime, suggérant une augmentation de la surprime Cat Nat.
CCR poursuivra sa collaboration avec ses partenaires, dont Météo-France, pour affiner ses projections, étudier d’autres scénarios climatiques, envisager des projections au-delà de 2050 et évaluer l’impact du changement climatique sur d’autres types de risques tels que les cyclones.

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