La sinistralité en chiffres

La sinistralité Cat Nat (hors automobile) sur la période 1982-2024 s’élève à environ 61,2 milliards d’euros (valeur actualisée 2024). Cela représente une moyenne annuelle de 1,42 milliard d’euros, mais cette moyenne masque une forte augmentation depuis 2016. En effet, sur les neuf dernières années, seule l’année 2021 a été en dessous de cette moyenne. L’année 2024, bien que marquée par une sécheresse modérée, a connu une sinistralité élevée estimée à plus de 2 milliards d’euros, en raison notamment du cyclone Chido et d’une sinistralité attritionnelle record.

La part de la sécheresse dans la sinistralité a fortement progressé. Sur les cinq dernières années, elle représente 56 % de la sinistralité totale, contre 25 à 35 % entre 2010 et 2016. Cette évolution est due à la fréquence accrue des sécheresses géotechniques et à leur coût élevé. Le coût moyen de la sécheresse sur cinq ans est passé de 300 millions d’euros en 2016 à 1,1 milliard d’euros aujourd’hui, avec un pic à 1,7 milliard.

Depuis 1982, les inondations représentent 49% de la sinistralité cumulée, soit 30,2 milliards d’euros, avec un coût moyen annuel de 702 millions d’euros. La sécheresse suit avec 41% (25 milliards d’euros), et les autres périls (vents cycloniques, séismes, mouvements de terrain, etc.) représentent 10 %.

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Les sinistres touchent majoritairement les particuliers. Sur la période 1995-2024, 79 % de la sinistralité concerne les risques de particuliers, contre 21 % pour les professionnels. Cette proportion monte à 88 % pour les années marquées par de fortes sécheresses (2011, 2016, 2018, 2019, 2020, 2022). Même hors sécheresse, les particuliers représentent 64 % de la sinistralité.

Depuis 1982, environ 3,6 millions des sinistres (hors auto) ont été indemnisés. En moyenne, 61 000 sinistres sont indemnisés chaque année pour les inondations et autres périls, et 28 000 pour la sécheresse. Le coût moyen d’un sinistre est de :

• 12 000 € pour une inondation chez un particulier,
• 24 000 € pour une sécheresse chez un particulier,

Une part importante des sinistres liés à la sécheresse sont classés « sans suite » (non imputables à la sécheresse). Les sinistres supérieurs à 50 000 € représentent 69 % du montant total, bien qu’ils ne constituent que 9 % des cas.

Le coût moyen d’une reconnaissance Cat Nat (rapport entre sinistralité et nombre de communes reconnues) est en nette augmentation :

Pour la sécheresse : 560 000 € sur les 10 dernières années (contre 380 000 € sur la période 1989-2023).

Pour les inondations : 350 000 € en moyenne sur les 10 dernières années (contre 194 000 € sur l’ensemble de la période).

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^{Le rapport présente des fiches scénarios avec une estimation des pertes assurées provoquées par la survenance d’un événement extrême. 2 types de scénarios sont présentés : des simulations “As if” d’événements historiques qui ont eu lieu par le passé et des scénarios fictifs mais plausibles :}

^{·        Scénario d’une inondation à Marseille inspirée de crues à Valence (type 2024) : entre 3,2 et 3,9 Md€}

^{·        Scénario d’un cyclone extrême de type Irma sur la Guadeloupe (type 2017) : entre 5 et 20 Md€}

^{·        Scénario d’un séisme en Guadeloupe (type 1843) : entre 3,7 et 8,8 Md€}

^{·        Scénario d’une submersion marine en côte atlantique (type 1987) : entre 3,9 et 6,2 Md€}

^{·        Scénario d’une sécheresse centennale : entre 5,5 et 6 Md€}

^{·        Scénario de la chute de blocs du Mont Granier : 800 M€}

^{·        Scénario d’une crue de la Seine (type 1910) : entre 21 et 42 Md€}

^{Le changement climatique entraîne une augmentation des événements climatiques extrêmes et ces scénarios montrent que le régime Cat Nat pourrait être mis à rude épreuve. D’où une importance cruciale d’investir dans la prévention et l’adaptation.}

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