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CCR / Estimer les conséquences d’événements précis pour faciliter le travail des assureurs

Estimer les conséquences d’événements précis pour faciliter le travail des assureurs

    CCR / Estimer les conséquences d’événements précis pour faciliter le travail des assureurs

    Estimer les conséquences d’événements précis pour faciliter le travail des assureurs

    1. Estimer les conséquences d’événements précis pour faciliter le travail des assureurs


    CCR a mis en place une veille événementielle pour suivre en temps réel les catastrophes naturelles relevant du régime Cat Nat. Cette veille s’appuie sur un processus permettant d’estimer rapidement les dommages assurés potentiels après une catastrophe, grâce à l’analyse des vigilances publiques, la presse, la modélisation hydrologique et hydraulique, ainsi que l’estimation des coûts des dommages.
    ‍Ces estimations sont ensuite transmises aux assureurs via un espace dédié, offrant une première évaluation des coûts de l’événement. Pour faciliter le travail des assureurs et améliorer le régime Cat Nat, CCR affine en permanence ses estimations, comme lors des inondations dans les Hauts-de-France en 2023. Le coût de ces inondations a été estimé entre 480 et 550 millions d’euros, puis révisé à 510-600 millions après une nouvelle inondation en janvier 2024. Ce suivi régulier s’inscrit dans la mission de CCR de conseil et de réassurance.

    CCR améliore également ses modèles pour estimer les coûts, notamment pour les séismes. Le séisme de La Laigne a montré la difficulté d’estimer précisément les coûts peu de temps après l’événement. La comparaison des résultats des modèles avec les remontées de terrain (communes reconnues, rapport du Groupe d’Intervention Macrosismiques, sondages auprès des cédantes) a permis d’identifier les forces et les faiblesses de ces modèles. Pour ce séisme, il s’est avéré difficile de reproduire les intensités macrosismiques à plus de 15 km de l’épicentre, en particulier à cause du marais Poitevin, qui amplifie localement les ondes sismiques

    Dans cette démarche d’amélioration, CCR a intégré l’impact des répliques sismiques dans l’évaluation des pertes. En appliquant cette méthode aux bâtiments en béton armé en France, les résultats montrent que pour des intensités principales suffisamment élevées, les répliques augmentent les dommages sur les structures. Les courbes de fragilité obtenues montrent que la succession de deux séismes entraîne une hausse des dommages lorsque l’intensité est élevée.

    2. Programmes d’Action de Prévention des Inondations (PAPI)  

    Lancés en 2003, les PAPI se concentrent sur la gestion des risques d’inondations à travers des actions intégrées sur des territoires significatifs comme les bassins versants. Ils combinent des mesures comme la construction de digues, la réduction de la vulnérabilité et la sensibilisation des populations.

    La deuxième génération de PAPI, mise en œuvre en 2011 avec des critères plus stricts, couvre 84 % de la population exposée aux risques d’inondation. Les PAPI sont des programmes contractuels d’une durée moyenne de 6 ans, couvrant 17 746 communes entre 2011 et 2023, représentant 75 % de la sinistralité Cat Nat inondations de tout type entre 1995 et 2021.

    Entre 2011 et fin 2023, 251 PAPI ont été labellisés couvrant ainsi plus de 80 % de la population exposée aux inondations par débordement et submersion marine estimés par CCR.

    3. Financement et évolution des PAPI

    Depuis leur instauration, les PAPI ont bénéficié de 884 millions d’euros entre 2003 et 2009. Aujourd’hui, ils sont essentiels pour la prévention des inondations en France, touchant des milliers de communes et mobilisant d’importantes ressources pour la construction et le renforcement des infrastructures de protection. 

    4. Réduction de la vulnérabilité via le FPRNM

    Le Fonds de prévention des risques naturels majeurs (FPRNM), aussi connu sous le nom de Fonds Barnier, finance des projets visant à réduire la vulnérabilité des constructions existantes aux risques naturels. Entre 2009 et 2020, le FPRNM a financé plus de 600 opérations de réduction de la vulnérabilité pour un montant total d’environ 820 millions d’euros (dont 90% pour le plan Séisme Antilles), représentant 19 % des engagements totaux de prévention.

    Depuis 2023, le Fonds Vert complète ce soutien financier pour des projets comme la réduction de la vulnérabilité aux inondations des bâtiments publics dans des communes non couvertes par un PPRN ou un PAPI, et le renforcement des bâtiments contre les cyclones.

    5. Nouveaux enjeux 

    La prévention est efficace lorsqu’elle est soutenue par des politiques claires et un financement adéquat. Cependant, la politique de prévention des sécheresses liées au retrait-gonflement des argiles, des cyclones et des inondations par ruissellement, résolument tourner vers la réduction de la vulnérabilité individuelle, reste encore à construire. De plus, la réduction de la vulnérabilité des bien nécessite un soutien financier et institutionnel plus fort.

    La répartition se montre beaucoup plus équilibrée entre inondations, séismes et cavités souterraines si l’on considère le nombre d’opérations menées. Il convient de souligner la quasi-absence d’opérations de réduction de la vulnérabilité au retrait-gonflement des argiles : une seule opération de ce type a été soutenue par le FPRNM entre 2009 et 2020. 

    6. Implication des collectivités

    Les collectivités jouent un rôle crucial dans la mise en œuvre des politiques publiques de prévention en particulier dans les PAPI. Le dispositif « Mieux reconstruire après inondation » offre également la possibilité de réduire durablement la vulnérabilité des territoires touchés par une catastrophe et ainsi de contribuer à la résilience des sociétés.

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    Ces informations sont extraites et résumées des pages 6 à 9 et 32 à 35 du rapport complet. Certaines informations ont volontairement été supprimées pour faciliter la lecture.
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