Communiqué de presse du 24 mars 2014 - CCR

CCR – Résultats de l’exercice 2013 - Communiqué

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Un résultat très satisfaisant compte tenu de la réduction du chiffre d’affaires liée au recentrage de l’activité de réassurance de marché et d’un résultat financier en baisse qui traduit le niveau très faible des taux d’intérêt.

24/03/2014

Le conseil d’administration de CCR a arrêté les comptes de l’exercice 2013 lors de sa séance du 21 mars 2014.

Eléments clés
 · Résultat net de 210 M€ (contre 242 M€ en 2012)
 · Rentabilité des fonds propres de 11,9%
 · Chiffre d’affaires brut de rétrocession à 1 256 M€ en baisse de 6,6% (baisse de 5,2% à cours de change constants) :
       - réassurance avec la garantie de l’Etat à 838 M€, stable par rapport à 2012
        - réassurance de marché à 418 M€ en baisse de 19%
 · Actifs financiers et immobiliers à 8 873 M€ en valeur de marché, en hausse de 2,6% (hausse de 3,4% à cours de change constants)

 Stéphane PALLEZ, Présidente-Directrice Générale, a déclaré :

Le résultat 2013 de CCR à 210 millions d’euros est très satisfaisant, dans la mesure où il reflète la bonne tenue de
 l’ensemble des activités de l’entreprise en dépit d’une sinistralité significative et de l’impact de l’environnement
 financier sur les rendements de nos actifs. Il témoigne de la capacité de l’entreprise à réaliser ses objectifs dans un
 marché de la réassurance en forte évolution.

Activités de l’entreprise en 2013

Le chiffre d’affaires brut de rétrocession, de 1 256 M€ contre 1 346 M€ en 2012, a été généré pour 67% par les activités de réassurance avec la garantie de l’Etat et pour 33% par la réassurance de marché.

 Le volume des activités de réassurance avec la garantie de l’Etat est comparable à celui de 2012, à 838 M€ contre 832 M€.

· Le chiffre d’affaires en réassurance des catastrophes naturelles en France est de 763 M€, contre 758 M€ en 2012. Il représente 91% de la réassurance avec la garantie de l’Etat.

 · Les deux segments de réassurance des actes de terrorisme représentent un chiffre d’affaires total de 63 M€ :
        - 42 M€, identique à 2012, pour les risques petits et moyens, dont les capitaux assurés sont inférieurs à 20 M€.
        - 21 M€ contre 20 M€ en 2012 pour les grands risques en provenance du pool de co-réassurance GAREAT.

 · Le chiffre d’affaires des risques exceptionnels s’établit à 12 M€ contre 16 M€ en 2012. Cette activité regroupe la réassurance des risques de guerre, d’atteintes à l’ordre public et assimilés relatifs à l’utilisation de moyens de transport ou se rapportant à des biens en cours de transport ou stockés, ainsi que la réassurance de la garantie de la responsabilité civile des exploitants de navires et installations nucléaires.

En réassurance de marché, le chiffre d’affaires est en baisse de 19% à 418 M€ contre 513 M€ en 2012, étant observé que la variation des cours de change a accentué cette tendance, puisque la baisse aurait été de 15% à cours de change constants. Cela matérialise le recentrage, engagé dès le 1er janvier 2012, de l’activité de réassurance de marché sur des zones géographiques plus ciblées, visant à adopter un profil de risques adapté à la taille de
 l’entreprise et au niveau de performance financière recherché, tout en préservant la capacité de cette activité à nourrir l’expertise globale de l’entreprise. Ce choix stratégique a concerné l’ensemble des domaines de la réassurance de marché.

 · Le chiffre d’affaires des traités non-vie s’établit à 326 M€, soit 78% de l’encaissement afférent à la réassurance de marché, en baisse de 19% par rapport à 2012 (404 M€).

· Le chiffre d’affaires vie et assurances de personnes, 2013 s’élève à 86 M€, soit 21% de la réassurance de marché, en baisse de 15% par rapport à 2012 (101 M€).

· Le chiffre d’affaires de la réassurance facultative s’est limité à 6 M€, soit 1,4% de la réassurance de marché, en baisse par rapport à 2012 (8 M€).

La sinistralité de l’exercice 2013

En France, les victimes et les dommages consécutifs aux événements survenus en 2013 témoignent de la réalité du risque et de l’exposition des territoires. En termes financiers, la sinistralité a été significative, sans être extrême. Outre les inondations du centre-est, qui ont évité la ville de Troyes de justesse en mai et ont représenté une charge pour CCR de 30 M€, des inondations ont frappé le sud-ouest en juin, dans la région de Lourdes, avec un impact de 130 M€ pour CCR. Enfin, la tempête Dirk a touché la Bretagne juste avant Noël, avec un coût estimé à 16 M€ pour l’entreprise.
 Le résultat de 2013 a également été impacté négativement à hauteur de 49 M€ par l’évolution de la charge due à la sécheresse de 2011, dont l’estimation globale passe à 424 M€ pour la part de CCR.
 Cette sécheresse est exceptionnelle par le nombre de communes reconnues, soit 2 293 à début janvier 2014, plus important que les quatre épisodes de sécheresse précédents réunis (1 031 communes reconnues au titre des sécheresses 2007 à 2010), mais aussi par son caractère printanier, qui la distingue des sécheresses hivernales et estivales, seules reconnues auparavant.

A l’étranger, CCR n’a supporté qu’une faible part des grands événements qui ont affecté la réassurance mondiale. Le principal événement pour le portefeuille de CCR a été constitué par les épisodes d’inondation de début juin et de grêle de fin juillet en Allemagne qui représentent, cumulés, une charge brute contenue à 8,2 M€ pour CCR. Ce montant est à mettre au regard du coût assuré d’environ 7 milliards d’euros pour l’ensemble du marché, selon l’association des assureurs allemands (GDV).
 Sont également à signaler les inondations de fin juin – début juillet autour de Calgary, dans la province de l’Alberta,qui ont représenté, selon l’association des assureurs canadiens (BAC), la catastrophe la plus coûteuse de l’histoire de l’assurance au Canada, avec un coût total de 1,7 milliard de dollars. Au regard de ce record, la charge brute pour CCR reste, ici encore, contenue, étant estimée à 7,8 M€.
La liquidation de la charge des inondations de 2011 en Thaïlande s’est poursuivie, en 2013, de manière favorable.
 Cette évolution positive a permis de compenser presque exactement l’alourdissement de la charge brute cumulée des tremblements de terre de 2010 et 2011 en Nouvelle-Zélande et des émeutes de 2010 en Thaïlande. Ainsi, au global, le déroulement de la charge de ces événements en 2013 a été neutre sur le résultat de souscription brut de  rétrocession.

 Le ratio combiné net* est ainsi ressorti à 78,3%, contre 87,5% en 2012 pour l’ensemble de la réassurance non-vie.

L’activité financière

Le montant global des actifs financiers et immobiliers de CCR, en valeur de marché au 31/12/2013, est de 8 873 M€, en progression de 2,6% par rapport à fin 2012 (+3,4% à cours de change constants). Ils comprennent :

 · Les placements évalués en valeur nette comptable, y compris les dépôts auprès des cédantes (1,4% du total), pour 7 975 M€ contre 7 801 M€ en 2012.

 · Les plus-values latentes nettes, pour 898 M€ contre 850 M€ en 2012.

 L’exposition directe de l’entreprise aux dettes publiques et privées des pays du sud de l’Europe (Espagne, Grèce, Italie, Portugal) et à l’Irlande reste marginale, à 1,5% des investissements totaux. L’exposition directe de CCR à cet ensemble de pays ne concerne plus aujourd’hui que l’Espagne et l’Italie.

Les actifs gérés, hors dépôts auprès des cédantes, ont présenté en 2013 un rendement de 2,4%rapporté à l’encours moyen, contre 4,2% en 2012. Cette baisse provient d’un volume de plus-values nettes réalisées modéré en 2013, à 30 M€ (comparable à l’année 2011) contre 109 M€ en 2012. En effet, en 2012, l’entreprise avait saisi l’opportunité de la bonne tenue des marchés financiers au second semestre pour redéployer ses investissements vers des fonds,
 thèmes et zones géographiques plus diversifiés.

 D’autre part, les produits financiers et immobiliers courants ont commencé à refléter, comme prévu, la diminution irrésistible des rendements financiers : les produits courants ressortent ainsi à 163 M€ en 2013 contre 193 M€ en 2012.

 Au total, le résultat de la gestion financière, net de l’ensemble des provisions et charges, s’élève à 192 M€ contre 302 M€ en 2012.

Le résultat net

Il est positif dans tous les domaines d’activité, en raison de l’excellente tenue du résultat technique du portefeuille résultant de la poursuite des actions de recentrage en réassurance de marché, d’une sinistralité significative sans être extrême à l’échelon national et mondial, mais aussi d’un résultat financier encore très satisfaisant.

En réassurance des catastrophes naturelles en France, le résultat net est de +174 M€ contre +196 M€ en 2012, après dotation nette de 48 M€ à la provision pour égalisation, la portant à 2 559 M€ à fin 2013.

Le résultat net des autres réassurances avec la garantie de l’Etat est de +24 M€, contre +44 M€ en 2012.

En réassurance de marché, le résultat net s’établit à +11 M€ contre +1 M€, en 2012.

Au global le résultat net s’établit à +210 M€, contre +242 M€ en 2012.
Il en résulte une rentabilité des fonds propres comptables de début d’exercice de 11,9% pour l’ensemble de l’entreprise.

 Au 31 décembre 2013, CCR couvrait 13 fois son besoin de marge de solvabilité au sens de la réglementation en vigueur. Selon les règles de Solvabilité 2 (en appliquant les dernières spécifications techniques du LTGA), le ratio de couverture est supérieur à 160%.
 

* Le ratio combiné net inclut la variation des provisions pour égalisation, de manière à tenir compte du profil d’exposition spécifique de CCR aux catastrophes.

Contact presse
Isabelle DELVAL
01 44 35 37 01

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